Université,


Institut Universitaire de France

L’Institut Universitaire de France (IUF) a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité. En 2019, trois scientifiques de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont été nommés membres juniors : l’occasion de présenter ces trois lauréats et de revenir sur l’IUF, réseau de l'excellence universitaire en France et à l'étranger.

Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires (ICBMS)Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires (ICBMS) Lyon 1 membres de l’IUF 2019
Par arrêté de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en date du 15 avril 2019, une enseignante-chercheure, Charlotte Rivière, et deux enseignants-chercheurs, Abderrahmane Amgoune et Fran?ois Lux, de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont été nommés membres juniors de l'Institut Universitaire de France (IUF) à compter du 1er octobre 2019, pour une durée de cinq ans.
 

Charlotte Rivière

Ma?tre de Conférences 
Membre de l’équipe biophysique de l’Institut Lumière Matière (ILM)
 

 
Charlotte Rivière travaille actuellement principalement sur des projets pluridisciplinaires permettant d’analyser les cellules gr?ce aux outils issus de la physique et de mieux comprendre le r?le de la mécanique dans les processus de progression tumorale. Elle développe notamment des microsystèmes pour analyser le comportement cellulaire dans des environnements contr?lés, modélisant le microenvironnement tumoral.
 
Il est reconnu que le micro-environnement et les contraintes mécaniques jouent un r?le important dans la transformation maligne des cellules et la résistance au traitement. Charlotte Rivière essaie de prendre en compte ces deux aspects en développant des techniques permettant de contr?ler le micro-environnement cellulaire et les contraintes mécaniques appliquées. Par un suivi par vidéo-microscopie, le but est de fournir des paramètres quantitatifs du comportement dynamique des cellules, pouvant être utilisés comme nouveaux biomarqueurs du stade du cancer et de la réponse aux traitements. Cette approche est testée sur des modèles représentant différents stades du cancer. L'idée est de faire un pas en avant vers la médecine personnalisée en fournissant une analyse complémentaire à celles actuellement utilisées, et en évaluant notamment la résistance des cellules cancéreuses aux traitements, dans un environnement plus proche de celui rencontré in vivo.
 
Depuis son arrivée au sein de l'équipe biophysique de l’ILM, Charlotte Rivière a développé des systèmes microfluidiques pour l'analyse à long terme (plusieurs jours) du comportement cellulaire dans des environnements contr?lés. Plus récemment, elle s’est orientée vers des modèles cellulaires 3D et le développement de microsystèmes permettant de contr?ler finement le micro-environnement cellulaire (les contraintes mécaniques appliquées et l'environnement physico-chimique).
 
Son projet comporte deux objectifs principaux : 
  • l’analyse du r?le des signaux mécaniques dans le cancer et en particulier leur impact sur les sous-populations de cellules souches cancéreuses;
  • le développement d'un test 3D in vitro permettant de cribler des médicaments à partir de l’analyse du comportement des cellules vivantes, observées par vidéo-microcopie.


Abderrahmane Amgoune

Professeur des Universités
Membre de 
l'équipe CAtalyse, SYnthèse et ENvironnement (CASYEN) de l'Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires (ICBMS)



Au sein de l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires, Abderrahmane Amgoune travaille sur la conception et la compréhension de nouveaux outils en catalyse pour le développement de méthodologies innovantes et durables en synthèse organique.
Un des enjeux majeurs en chimie consiste à créer de nouveaux matériaux et molécules à haute valeur ajoutée à partir de matières premières abondantes et non toxiques, dans des conditions douces et respectueuses de l’environnement. C’est dans ce contexte de chimie durable que s’inscrivent les activités de recherche d’Abderrahmane Amgoune dans les domaines de la catalyse organométallique et de la synthèse organique. L’objectif est de développer et comprendre de nouveaux systèmes catalytiques et des méthodologies innovantes permettant de préparer directement des molécules organiques très sophistiquées : pour des applications dans les domaines des médicaments et des matériaux à partir de matières premières abondantes et non toxiques. Abderrahmane Amgoune s’attache à explorer, plus particulièrement, des stratégies coopératives en catalyse combinant la catalyse par les métaux de transition et l’activation par la lumière visible et infrarouge pour la transformation directe de substrats abondants tels que les amides, amines, esters ou éthers (activation de liaisons C-O et C-N) avec les arènes/alcanes (activation de liaisons C-H). Une attention particulière est portée à la compréhension des mécanismes sous-jacents.  


Fran?ois Lux

Ma?tre de conférences
Membre de l’équipe Formation Elaboration de NaNomatériaux et Cristaux de l’Institut Lumière Matière (ILM)


 
Au sein de l’équipe Formation Elaboration de NaNomatériaux et Cristaux de l’ILM, l’activité de recherche de Fran?ois Lux se concentre sur le développement de nanoparticules hybrides pour applications biomédicales avec une volonté d’aller vers les applications cliniques. En particulier, Fran?ois Lux s’est focalisé sur le développement de nanoparticules ultrafines à visée théranostiques, c’est-à-dire combinant diagnostic et thérapie. 
Les nanoparticules développées à base de polysiloxane et de gadolinium (AGuIX) présentent l’avantage de présenter un fort pouvoir radiosensibilisant mais aussi une accumulation passive dans la tumeur ainsi qu’une élimination par voie rénale. En raison des résultats précliniques très encourageants, quatre essais cliniques ont pu démarrer pour le traitement des tumeurs de l’utérus et des métastases cérébrales en associant la radiothérapie et les nanoparticules. 

En parallèle, Fran?ois Lux fonctionnalise ces nanoparticules pour d’autres applications telles que : 
  • l’imagerie multimodale et la détection des tumeurs ou de l’athérosclérose,
  • la thérapie ciblée,
  • ou la Curiethérapie après marquage par des radioisotopes adaptés. 
Une nouvelle thématique a été initiée récemment avec le développement d’agents chélatants pour la régulation de l’homéostasie métallique par une approche innovante dans le but de traiter les maladies neurodégénératives.
 
Crédits photographiques : Eric Le Roux / Direction de la communication Université Lyon 1
 

Qu’est-ce que l’Institut Universitaire de France ?

L’Institut Universitaire de France (IUF) a été créé par le décret du 26 ao?t 1991, sous la forme d’un service du ministère chargé de l’enseignement supérieur. 
 
Sa mission : favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et renforcer l'interdisciplinarité.
 

Ses objectifs :

  • Encourager les établissements et les enseignantes-chercheures et enseignants-chercheurs à l'excellence en matière de recherche, avec les conséquences positives que l'on peut en attendre sur l'enseignement, la formation des jeunes chercheuses et chercheurs et plus généralement la diffusion des savoirs.
  • Contribuer à la féminisation du secteur de la recherche.
  • Contribuer à une répartition équilibrée de la recherche universitaire dans le pays, et donc à une politique de maillage scientifique du territoire. 
L'Institut universitaire de France constitue ainsi un réseau de l'excellence universitaire en France et à l'étranger.
 

?tre lauréat de l'IUF

Les enseignantes-chercheures et enseignants-chercheurs qui sont nommés à l’IUF sont distingués pour l’excellence de leur activité scientifique, attestée par leur rayonnement international. ?tre lauréat de l'IUF constitue ainsi une reconnaissance personnelle importante des activités des scientifiques et contribue fortement au développement de leur carrière. C'est aussi un marqueur de la qualité de la recherche et de la formation de l'établissement dont ils sont membres, particulièrement important pour sa visibilité.
 

C?té Lyon 1

Depuis plusieurs années, des enseignantes-chercheures et enseignants-chercheurs de l’Université Lyon 1 sont nommés membres juniors et/ou séniors du prestigieux institut. La sélection est exigeante, ces dix dernières années, une trentaine de chercheuses et chercheurs de Lyon 1 ont été nommés membres de l’IUF : 23 en tant que membres juniors et 9 en tant que membres séniors depuis 2010.
 
 
平台游戏注册领体验金 Lyon 1 conseille et accompagne les enseignantes-chercheures et enseignants-chercheurs qui candidatent à l'IUF. Elle propose notamment de les mettre en relation avec d’anciens lauréats du même domaine disciplinaire qui leur feront partager leur expérience. ? Lyon 1, une cellule dédiée, la cellule IUF de l’université, renseignent les chercheuses et chercheurs qui souhaitent candidater : groupe.iuf@univ-lyon1.fr
 

Campagne de candidature à l'IUF promotion 2020 

La campagne de sélection des futurs membres de l’IUF Junior et Senior 2020 est lancée depuis le 2 septembre 2019.
 
 
S’inscrire à la campagne de candidature à l'IUF promotion 2020 : en savoir plus.
 
 
 
 

Publié le 24 octobre 2019 Mis à jour le 29 octobre 2019